Hugo Chavez, président du Venezuela, soigne son image d’ennemi idéologique du capitalisme américain. Un style si atypique, qui fait sourire par sa démesure.
Souvenez vous, il y a quelques mois, ce même homme déclarait la guerre aux nuages pour lutter contre la sécheresse dont souffrait le pays.
Le voilà maintenant qui s’en prend aux jeux vidéo.
« Ces jeux qu’on appelle ‘PlayStation’ sont un venin. Il y a des jeux qui t’apprennent à tuer. «
De notre point de vue d’occidental, le discours n’est pas tellement nouveau, voir mené avec un bon 10ans de retard. Dénoncer la violence des jeux, voir des produits culturels de manière générale, c’était un peu le cheval de bataille des mamans 90’s qui voulaient la peau de Dorothée et de ses complices. Pourtant, Chavez se démarque, avec sa spécificité d’agrémenter ses discours radicaux par des actes très concrets:
« En octobre, le Parlement vénézuélien, largement dominé par les pro-chavistes, a adopté une loi prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement à l’encontre de ceux qui commercialisent des jeux traditionnels ou vidéo considérés comme « belliqueux » par les autorités. »
C’est vrai que « l’acte de tuer » s’intègre facilement dans le paysage du jeu vidéo. C’est possible que la pratique de ces jeux ne relève l’estime que l’on porte collectivement au genre humain. Mais aller jusqu’à les interdire pour ce motif, ce serait peut être un peu oublier que Caracas est l’une des villes les plus violentes au monde. En termes d’assassinats par habitants, le vénézuela est le second pays au monde le plus violent, derrière le Salvador, berceau des Maras.
illustration Flickr – The One Eyed Witness.
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