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Une chance sur 76 millions

En France, les jeux d’argent (Française des Jeux, PMU, casinos) rapportent quotidennement 60 millions d’euros, soit un peu plus de 21 milliards à l’année. Le chiffre mesure le produit brut des jeux, c’est à dire l’écart entre la mise et le gain.

La probabilité de gagner la cagnotte de l’Euro Millions de ce soir est de 1/76 275 360. Qu’est-ce que cela représente ?

Imaginez la situation suivante. Bottin des pages jaunes sous le bras, choisissez totalement au hasard le nom d’une personne. Maintenant, montez dans un hélicoptère, et demandez au pilote de vous déposer n’importe où au hasard dans notre pays. Et en atterrisant au sol, vous faites le pari que la première personne à qui vous serriez la main soit celle que vous avez choisi dans le bottin.

Sacré hasard, hein ? Et pourtant, statistiquement parlant, les chances de gagner la cagnotte de l’euro million sont encore un tout petit plus faibles que ça.

(illustration de viking_79, Flickr)

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L’Italie s’en prend aux « Tanguy »

Curieuse information, il paraitrait que presque 3/4 des hommes italiens vivraient toujours chez Maman à l’âge de 39 ans. Et deuxième point, c’est le ministre de l’Administration publique veut leur faire connaitre la liberté par la force, en mettant en place une loi obligeant le départ à 18 ans.

En revanche, rien n’indique si une distance minimale d’éloignement sera imposée aux jeunes indépendants.

Vu sur les revues de presse étrangère de France Info, Challenges, et RTBF. Pour être très précis, Bruno Duvic sur France Info mentionne 21 ans comme âge de départ fixé dans la loi. Un peu flou cette info, à suivre.

Illustration de Pink Sherbert Photography, Flickr.

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Criminalité à L.A. et limites du principe de répression

A los Angeles, le niveau de violence lié aux gangs n’a jamais été aussi bas depuis 30 ans. Il semblerait que ce soit une conséquence de la pression policière, mais en fait pas du tout dans le sens où on l’entend.

Les gangs souffrent de la répression, et s’unir entre eux devient une manière de survivre. Les policiers assistent à des accords entre africains et hispaniques. Même entre américains et européens de l’est. Ce qui n’est pas sans leur complexifier la tâche: “Ils s’associent contre ceux qu’ils considèrent comme leur ennemi commun, à savoir les forces de l’ordre”, témoigne une conseillère du shérif.

Du coup, on pourrait dire que l’action policière a une tendance à engendrer un double effet, à la manière de toute les contraintes environnementales, au fond. Elimination des plus faibles. Incitation aux plus forts à s’assainir, et s’organiser en réseau, de manière à faire face à la menace nouvelle.

Le principe n’est pas sans rappeller, toutes proportions confondues, la lutte contre le piratage en sécurité informatique. Où la sécurisation a bien malgré elle créée un climat propice à l’industrialisation des activités mafieuses autour de la reproduction illégale d’oeuvres copyrightées. C’est encore peut être bien le même principe quand l’usage de pesticides dans les cultures agricoles engendre l’apparition de parasites plus costauds, car résistants aux poisons chimiques dans les concentrations utilisées.

De là, il devient tentant de généraliser le principe. Et de penser que l’action de répression affiche ses limites dès que l’on intègre le moyen-long terme dans l’observation. Que le « parasite » combattu finit tôt ou tard par prendre comme tuteur le bâton initialement dirigé contre lui.

Une autre façon alors de regarder ce rapport à l’évènement parasite, serait de considérer son apparition comme la conséquence d’un déséquilibre à l’intérieur même du système. Que la façon de guérir de manière profonde et durable ce parasite consisterait à rectifier ce déséquilibre. A se préoccuper de l’intérieur plutôt que de l’extérieur. De traiter la cause plutôt que le symptôme.

Bien sur, nous n’en sommes pas là collectivement. Mais toute la marge d’action et d’évolution est à l’échelle individuelle.

Illustration de Ruminatrix, publiée dans Flickr.

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