Dans une interview aux Echos, Michel Cicurel, donne son point de vue sur la crise.
En synthèse: le rebond actuel est d’ordre mécanique, la volatilité, indice de tension des marchés, reste très forte, l’étape la plus explosive, la réduction de la liquidité, reste encore devant nous.
Michel Cicurel est président du directoire de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild. Il s’agit d’une banque privée, c’est à dire un service de gestion des grandes fortunes.
Par ailleurs, il appelle en janvier 2007 à faire preuve de vigilance face à l’endettement généralisé, dont notamment celui des ménages américains. Quelques semaines plus tard, se répandait l’information que les emprunteurs subprimes sont défaillants.
Extraits choisis:
« Le rebond de la croissance auquel on assiste depuis quelques semaines indique-t-il la fin de la crise ?
Je ne dirais pas ça. La reprise actuelle est alimentée par la baisse des prix des produits de base, la fin du mouvement de déstockage des entreprises, le soutien des Etats aux banques et à l’économie, et le déluge de liquidités déversées par les banques centrales. Dans ces conditions, le rebond était assuré. Mais la survie de l’économie dépend totalement de cette ventilation artificielle. Et elle n’est pas en état d’être débranchée rapidement.